Le projet de loi de finances pour 2025 annonce des bouleversements majeurs pour les propriétaires, avec des réformes qui pourraient transformer leurs stratégies d’investissement immobilier. Alors que le marché immobilier traverse une période difficile, il est essentiel pour les propriétaires de bien comprendre ces changements pour s’adapter efficacement. Voici un résumé des principales réformes prévues et de leurs impacts concrets.
Le retour du Prêt à Taux Zéro (PTZ) sur tout le territoire
Bonne nouvelle pour les primo-accédants ! Le Prêt à Taux Zéro (PTZ), qui permet de financer une partie de l’achat d’un bien immobilier sans intérêts, sera désormais accessible sur tout le territoire. Ce dispositif, autrefois réservé aux zones tendues, s’étendra à toutes les régions de France.
Exemple : Julie et Thomas, un jeune couple vivant en zone rurale, n’étaient pas éligibles au PTZ. Avec l’extension de ce prêt en 2025, ils peuvent désormais acheter leur première maison plus facilement, sans payer d’intérêts sur une partie de leur emprunt. Cette mesure va probablement redynamiser l’immobilier dans les zones rurales, où la demande avait faibli ces dernières années.
La suppression des avantages fiscaux pour la Location Meublée Non Professionnelle (LMNP)
Le régime LMNP, très prisé pour ses avantages fiscaux, va subir des modifications importantes à partir de 2025. Les propriétaires ne pourront plus amortir leurs biens ni réduire la base imposable de leurs revenus locatifs, ce qui aura un impact direct sur la rentabilité des investissements meublés.
Exemple : Pierre, propriétaire d’un appartement meublé à Bordeaux, bénéficiait d’un amortissement pour réduire ses impôts. Avec la suppression de cet avantage, ses revenus imposables augmenteront, réduisant sa rentabilité. En outre, lors de la vente de son bien, les amortissements déduits seront réintégrés dans le calcul de la plus-value imposable, augmentant ainsi l’impôt sur la cession.
Les propriétaires devront donc explorer de nouvelles solutions fiscales, telles que le passage à la location nue ou l’investissement dans des dispositifs de rénovation énergétique, qui continuent de bénéficier d’aides publiques.
La fin du dispositif Pinel
Le dispositif Pinel, qui permettait de réduire ses impôts en échange de l’achat d’un bien immobilier neuf destiné à la location, prendra fin au 31 décembre 2024. Ce dispositif a largement encouragé la construction de logements neufs dans des zones éligibles, mais à partir de 2025, il ne sera plus disponible pour les nouveaux investisseurs.
Exemple : Sophie, investisseuse dans l’immobilier neuf, comptait sur le dispositif Pinel pour financer son achat. Avec la disparition de cet avantage fiscal, elle devra réviser son projet et explorer d’autres options, comme l’achat dans des zones à fort potentiel de plus-value, ou l’utilisation du dispositif Denormandie, qui soutient la rénovation de logements anciens.
Le maintien des aides à la rénovation énergétique
Dans un contexte où la transition écologique est devenue prioritaire, le dispositif MaPrimeRénov’ est reconduit et renforcé en 2025. Cette aide permet aux propriétaires de financer des travaux d’amélioration énergétique, tels que l’isolation ou le remplacement des systèmes de chauffage.
Exemple : Martine, propriétaire d’une vieille maison en centre-ville classée comme “passoire thermique”, peut bénéficier d’une aide pour isoler ses combles et remplacer son chauffage. Une fois ces travaux réalisés, sa maison gagnera en confort et en valeur sur le marché immobilier, tout en réduisant les charges énergétiques.
Quels changements pour les propriétaires en 2025 ?
Les réformes prévues pour 2025 vont profondément transformer le marché immobilier, obligeant les propriétaires à repenser leurs stratégies. Avec la suppression des avantages fiscaux du LMNP, la fin du Pinel et le renforcement des aides à la rénovation énergétique, l’heure est à la diversification des investissements. Les propriétaires devront faire preuve d’adaptabilité pour tirer parti des nouvelles opportunités qui se profilent.